DES ENFANTS TROP PARFAITS DE PETER JAMES
John et Naomi n’arrivent pas à se remettre de la mort de leur fils, emporté par une maladie génétique rare à l’âge de quatre ans. Lorsqu’ils rencontrent le mystérieux docteur Leo Dettore, ils voient en lui l’homme providentiel. Le généticien connaît en effet une méthode infaillible pour que leur prochain enfant ne soit pas atteint de la même pathologie. Comment résister à la promesse d’un bébé en bonne santé ? John et Naomi décident de tenter l’expérience. Ils auraient pourtant dû comprendre que quelque chose clochait quand ils ont vu la liste : choix de la couleur des yeux, des cheveux, des traits de caractère, des aptitudes sportives… Leo Dettore crée des enfants sur mesure ! Trop tard pour faire marche arrière. Naomi est enceinte, et déjà quelque chose ne tourne pas rond…
Edition : Pocket • 571 pages • Thriller • One Shot
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Alors avec moi les bouquins de Peter James c’est assez paradoxal. En fait, j’aime beaucoup l’auteur, son univers et ce qu’il propose dans son ensemble, pour autant, ses romans ne sont pas non plus des coups de coeur, ni de grosses claques. Je me rappelle, par exemple, ne pas avoir accroché à La preuve ultime, qui avait pourtant des thématiques qui, de base, m’intéressent énormément. Alors voilà, c’est un peu bizarre, j’aime mais pour autant ce ne sont jamais des lectures mémorables. Il en est donc de même pour celui-ci : Des enfants trop parfaits.
On va suivre ici un couple, John et Naomi, qui n’arrivent pas à faire le deuil de leur fils, décédé il y a peu des suites d’une maladie génétique. Le jeune couple souhaite avoir un autre enfant mais s’ils ont recours à la procréation naturelle (si je puis dire), il y a de forte chance que leur futur bébé soit atteint de la même maladie qui a emporté leur fils. Par chance, il existe un moyen pour eux d’avoir un enfant qui ne serait pas porteur de la maladie. Ils vont donc faire appelle à un scientifique de renom, aux méthodes quelque peu controversées dans le domaine, le Dr Léo Dettore. Le principe est simple, contre une très grosse somme d’argent John et Naomi pourront avoir retour à une FIV assez particulière. Ils pourront en effet choisir les caractéristiques génétiques de leur futur bébé car Léo Dettore crée des bébés sur mesures. Une fois Naomi enceinte, les choses vont commencer à prendre une tournure à laquelle le jeune couple n’était pas préparé.
Je crois que ce que j’aime le plus chez Peter James, c’est sa plume. Je trouve que, quelque soit le sujet du roman, ça passe nickel. C’est fluide, addictif, c’est plutôt page-turner et l’auteur arrive à me capter dés les premières pages. Dans Des enfants trop parfaits, ce fût également le cas. J’ai été embarqué dans le quotidien de John et Naomi assez rapidement, dés le premier chapitre à vrai dire. En effet, l’auteur a su capter mon attention dès le départ. Une fois commencé je n’arrivais plus à lâcher le bouquin et pourtant, si je devrai être honnête, il ne s’y passait pas grand chose en terme d’action. Mais pour une raison que j’ignore ça passe toujours avec Peter James au niveau de l’écriture et de la fluidité de l’histoire. Dans ce roman ci le thème abordé est principalement la génétique, mais on y parle également de deuil, de parentalité etc. C’était très intéressant, très bien documenté (même si on reste dans le côté fictif car jusqu’à preuve du contraire on ne pas fabriquer de bébé sur mesure à l’heure où je vous parle), par moment un poil redondant et lourd car l’auteur apporte pas mal d’explication justifiant ce procédé. Cela dit, l’intrigue reste assez lente. L’histoire a du mal à démarrer, les rebondissements ne sont pas très nombreux, voir limite inexistants pour autant cela ne m’a pas empêché d’apprécier ma lecture. Je ne me suis pas ennuyer une seconde.
Cependant, le roman comporte quelques points négatifs. Et ce que je reproche le plus à ce bouquin c’est qu’à un moment donné l’histoire prend une tournure un poil trop rocambolesque pour moi. Bien que je savais qu’on était ici sur un roman noir (thriller je ne pas trop) avec une pointe de fantastique par le biais que les bébés « fabriqués » sur mesures je ne m’attendais pas à ça. Même si l’on est donc dans du fantastique, je trouve qu’il faut avoir l’esprit sacrément ouvert pour apprécier pleinement cette lecture et pour y trouver une certaine forme de crédibilité. Et c’est cela qui m’a manqué. C’était peu crédible et beaucoup trop WTF pour moi. J’ai eu du mal avec le fait que des enfants de 3 ans, développent un langage inconnu, partent sur internet regarder des reportages scientifiques très poussés, manient l’informatique mieux que les informaticiens eux même. Bref, vous voyez le genre ? Voilà cela m’a un peu dérangé, c’était pour moi le gros bémol du roman. On aurait pu rester sur quelque chose de plus basique. Même si l’auteur renouvelle un peu les choses avec ça, même s’il souhaite être original c’était, à mon goût, mal amené, trop brouillon, trop peu crédible. J’ai l’impression que c’était trop de trop en fait et par conséquent quand on en fait trop on s’y perd et on part dans des délires que les lectures ne vont peut-être pas partagé. C’est dommage !