LA FOLLY DE JOHANA GUSTAWSSON
Québec, 2002. Maxine Grant, inspectrice et mère célibataire dépassée, est appelée sur une scène de crime terrible. Pauline Caron, son ancienne institutrice, est assise sur le perron de sa maison, choquée, pieds nus dans la neige et couverte de sang. À l’intérieur, le cadavre de son mari, lardé de coups de couteau. Pauline, cette femme douce et appréciée de tous, peut-elle être coupable ? Pour le découvrir, il faut plonger dans le Paris de 1899, haut-lieu du spiritisme et de la magie noire, et s’aventurer dans le Québec de l’après-guerre où la plus ancienne patiente d’une maison pour aliénées procure à une adolescente des conseils pour le moins dangereux…
Edition : Le Livre de Poche • 343 pages • Thriller • One Shot
.
.
De Johana Gustawsson j’ai lu Block 46 et Mor que j’avais adoré ! C’est donc toute confiante que je me suis lancée dans celui là, qui est en plus un one shot. Ma lecture a été bonne mais pas autant que celle avec la saga Emily Roy et Alexis Castells.
J’ai aimé la construction du roman. On est ici dans un schéma narratif qui me plait et qui passe souvent crème avec moi, c’est-à-dire l’alternance de point de vue et, accessoirement, d’époque. On va donc suivre ici une petite partie de la vie de trois femmes à trois époques différentes. Je ne pense pas que ce soit spoilant de dire ça mais vous imaginez bien que ces trois histoires et ces trois femmes sont liées et qu’à un moment donné dans le roman tout vas finir par se rejoindre et s’emboiter pour finir par créer, au final, une seule et même intrigue. Comme je l’ai dit c’est un schéma narratif qui m’attire beaucoup et que j’affectionne particulièrement par je trouve que c’est typiquement le genre d’intrigue qui moi capte mon attention dans à peu près 99% des cas. Je trouve que l’alternance des points de vue ainsi que suivre différents personnages à des époques différentes donnent du rythme à l’histoire et permet d’installer une forme de suspense. J’ai donc lu ce bouquin à vitesse grand V. Je n’ai pas vu les pages défilées tant j’étais plongée dans ma lecture. Les chapitres s’enchainent avec facilité, le roman est très immersif et addictif. L’ambiance est glauque et sombre. L’histoire est prenante.
Mais malheureusement la fin de ce bouquin m’a laissé pantoise ! Je n’ai pas compris cette fin. Elle arrive beaucoup trop brusquement, on tourne la page et hop on a la fin de l’histoire. Je ne l’ai pas vu venir ça c’est certain mais elle ne m’a pas bluffée plus que ça. Au contraire je l’ai trouvé complétement à côté de la plaque. C’était décevant à souhait. Il y avait clairement un gros manque de crédibilité dans cette fin qui part complétement en cacahuète. En la lisant, j’ai vraiment eu le sentiment que l’auteure écrivait son histoire tranquillement, ça se passait bien et puis tout à coup elle se rend compte que bah mince il faut conclure tout ça. Et puis hop voilà on va pondre un truc complétement What The Fuck pour expliquer tout ça et c’est fini, voilà FIN. Euh, mais non en fait ! La situation finale des personnages m’a laissé sur le cul mais pas dans le bon sens du terme malheureusement. Je n’ai tout bonnement pas compris pourquoi cette fin ? Pourquoi Johana Gustawsson est partie dans cette direction ? Cela n’avait aucun sens à mes yeux. Je suis donc ressortie très déçue. C’est vraiment dommage car l’auteure tenait un bon pitch, tout se passait bien, le suspense montait crescendo, l’ambiance était prenante, on avançait lentement mais surement au niveau de l’intrigue. Tout était ok alors pourquoi nous pondre ça ?
Ce n’est pas le meilleure roman de l’auteure à mes yeux, clairement. Si vous souhaitez découvrir cette auteure lisez plutôt Block 46 dans lequel elle reprend le même schéma narratif mais avec une conclusion beaucoup plus crédible et intelligente. Dans ma PAL j’ai un autre roman de Johana Gustawsson, l’île de Yule, dont j’ai beaucoup entendu parler, et principalement en bien. A voir donc.