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Le mort amoureux / L’amour et la mort de Junji Ito

LE MORT AMOUREUX / L’AMOUR ET LA MORT DE JUNJI ITO

Ryusuke revient dans sa ville natale qu’il a quitté quelques années auparavant. Il découvre un phénomène de mode qui fait fureur auprès des lycées : l’oracle des carrefours. Les lycéens attendent un inconnu à une intersection et se cachent les yeux pour ne pas le voir. Ils lui demandent ensuite de prédir leur avenir amoureux. De dramatiques souvenirs remontent à la surface pour Ryusuke le jour où une lycéenne se suicide après qu’un mystérieux éphèbe des carrefours lui ait prédit un avenir sans amour. C’est aussi le début d’une longue série de suicides mystérieux.

Edition : Mangetsu 416 pages Manga

Je n’ai jamais été une grande adepte de manga. C’est un genre littéraire dans lequel je suis une véritable quiche et pourtant quand je vais en librairie j’aime bien les feuilleter de temps en temps. Et c’est justement en feuilletant un peu comme ça au hasard que je suis tombée sur les œuvres de Junji Ito. De lui, j’avais déjà lu son intégrale de Tomie que j’avais adoré ! C’est donc les yeux fermés que je me suis procurée celui là lorsque je suis tombée dessus.

Ce beau bébé contient plusieurs histoires dont la principale est L’amour et La mort dans laquelle on va faire la rencontre de Ryusuke qui revient dans sa ville natale suite au nouveau travail de son père. Rapidement, l’on découvre que Ryusuke a été traumatisé par une histoire survenue lorsqu’il n’était qu’un enfant et que cette histoire continue de le hanter encore aujourd’hui. Dans cette ville angoissante et brumeuse les habitants jouent au jeu “l’oracle à la croisée des chemins” qui consiste à poser une question qui à la première personne qu’il croise… et sa réponse est censée se réaliser. Vous l’aurez compris, les choses vont mal tourner.

Je ne suis pas une grande spécialiste de Junji Ito mais dans ce manga j’ai l’impression qu’il reprend un peu les même codes et le même schéma narratif que Tomie. En effet, comme dans Tomie, Junji Ito s’inspire de légendes urbaines. J’ai préféré cette histoire là à celle de Tomie car je l’ai trouvé mieux travaillée, mieux amenée également. Les dessins sont toujours aussi superbes. Je remarque que Junji Ito a une patte vraiment peu commune, très propre à lui même et qui ne sera jamais égalée ni égalable. J’ai adoré cette histoire, vraiment, en particulier son personnage « le beau jeune homme à la croisée des chemins » qui était à la fois terrifiant et fascinant. Il m’a complétement happée et embarqué dans l’histoire. L’histoire de Ryusuke était vraiment angoissante, j’avais du mal à lâcher le livre et à reprendre ma respiration.

L’histoire suivante s’intitulait : L’étrange fratrie Hikizuri dans laquelle on va suivre l’histoire d’une famille dysfonctionnelle, complétement dérangée, composée de frères et soeurs qui ont perdu leurs parents. J’ai beaucoup moins aimé cette histoire là. Les dessins étaient superbes comme toujours mais malheureusement je n’ai pas adhéré à l’histoire en elle-même qui était beaucoup trop décalée pour moi. Cette famille ne m’a inspiré que du dégoût, ils sont tous exécrables et horribles (je me doute bien que c’est ce que l’auteur voulait qu’on ressente). Chaque membre de cette famille est vraiment spécial, glauque peut-être un peu trop à mon goût. C’était vraiment dérangeant par moment, peut-être est-ce la raison pour laquelle je n’ai pas vraiment réussi à m’y plonger et à l’apprécier pleinement.

Ensuite, il y a La maison des douleurs fantômes, qui pour le coup m’a vraiment plu. On va suivre ici Kozeki qui va être embauché par une riche famille pour faire un travail dont, au final, il ne sait pas grand chose. Il sait juste que ça paye bien et c’est ce qui compte pour lui. Mais arrivée sur place, il va constaté des choses étranges… Les habitants de la maison vivent cloîtrés, les fenêtres ne laissent pas passer la lumière du jour et le fils des propriétaires souffre de douleurs fantômes dont il va devoir le soulager. J’ai adoré l’idée ! C’était vraiment une histoire excellente, je suis juste un peu déçue qu’elle soit aussi courte. Elle aurait mérité d’être un peu plus travaillée.

Puis nous avons Les côtes, qui est l’histoire d’une jeune femme complexée par sa taille. Elle rêve d’une taille de guêpe et pour cela elle va faire appel au service d’un chirurgien réputé dans la ville pour pratiquer l’ablation des côtes. L’histoire ici est courte mais j’ai trouvé l’idée très bonne. J’ai passé un bon moment avec cette courte histoire. C’était étrange et angoissant et les dessins… Mon dieu !

Et enfin on termine par la dernière histoire qui s’intitule : le souvenir de l’étron plus vrai que nature. Bon… Alors là j’avoue que je n’ai rien compris à l’histoire. Cette dernière est la plus courte du bouquin, elle ne fait que quelques pages et je n’ai pas réellement compris où l’auteur voulait en venir donc bon si quelqu’un l’a lu et peut m’expliquer je ne dis pas non !

Note : 3.5 sur 5.

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