Les emmurés de Serge Brussolo

LES EMMURES DE SERGE BRUSSOLO

A l’origine, la mission de Jeanne était simple : s’installer quelque temps dans un immeuble où furent commis, des années plus tôt, plusieurs crimes inexpliqués, afin d’y écrire un reportage, si possible sensationnel… Mais aussitôt franchi le seuil de l’étrange maison Malestrazza, la jeune femme va deviner que les maléfices ne sont pas uniquement dus aux fantasmes du voisinage. Est-il vrai que l’assassin habiterait toujours là, caché dans un appartement secret ? Y a-t-il, comme on le prétend, des cadavres emmurés aux différents étages ? Et que lui veut au juste le fils de la concierge, ce gamin trop imaginatif, qui spontanément s’offre à lui faire découvrir les arcanes de la bâtisse ?

Edition : Le Livre de Poche • 285 pages • Policier • One Shot

« Les emmurés » raconte l’histoire de Jeanne, journaliste, à qui le patron demande d’écrire un papier sur la maison Malestrazza, dans laquelle, quelques années plus tôt il s’est passée des choses terribles. En effet, plusieurs crimes inexpliqués y furent commis sans que le coupable ne soit arrêté. C’est un peu à contre coeur que Jeanne accepte. Une fois sur place elle va récolter le témoignage des voisins et des choses étranges vont se produire.

J’ai un avis extrêmement mitigé sur ce roman. Tout d’abord je dois dire que j’ai trouvé que l’idée de départ était très bonne. Contrairement à plusieurs avis que j’ai pu lire je n’ai pas été déçue de ne pas retrouvé de fantastique dans ce roman. A vrai dire je me doutais que le pourquoi du comment ne serait pas lié à des esprits ou des fantômes donc je n’ai pas eu de déception de ce côté là. Je m’attendais à un roman policier, voir un roman noir et c’est ce que j’ai eu. J’ai aussi trouvé la mise en place intéressante et j’ai été vraiment captivée par les premiers chapitres. Mais malheureusement cela n’a pas duré car le récit tombe rapidement dans l’ennuie.

En effet, une fois que Jeanne arrive à la maison Malestrazza le récit commence petit à petit à s’essouffler. L’auteur essaie tant bien que mal d’ajouter une petite pointe de frisson avec une scène ou deux mais cela ne l’a pas fait avec moi. La faute à qui ? Et bien à Jeanne tout simplement. Ce personnage est juste horrible ! Plus j’avançais dans l’histoire, plus je détestais cette fille. Donc forcément cela n’a pas aidé dans ma lecture. J’ai trouvé que c’était une personne dérangée et dérangeante. Son obsession pour les hommes aux mains calleuses me mettait mal à l’aise tant cela partait beaucoup trop loin. J’ai eu du mal à la voir comme « l’héroïne » de l’histoire puisque c’est une femme dominée par les hommes, qui se dévalorise constamment et pense que le seul amour qu’elle mérite c’est celui d’un homme qui la frappe du matin au soir. Lire ce genre de chose m’exaspère. Si à la limite cela servait au récit ou si cela amènerait le personnage à s’émanciper de cette emprise négative d’accord mais là… Rien de tout ça.

Ensuite, j’ai trouvé qu’au fil des chapitres l’auteur partait complétement dans l’absurde. Et ça aussi ça a été quelque chose qui m’a complétement perdue. Plus on avançait dans l’intrigue et moins j’y croyais. Le récit devenait totalement incompréhensible pour moi. L’auteur a fait des choix narratifs que je n’ai pas du tout compris, ce n’était pas du tout crédible à mes yeux par conséquent j’ai complétement décroché de ma lecture. J’ai fini par lire certains passages en diagonale pour espérer le terminer rapidement (alors qu’il n’est pas bien épais ce bouquin).

Et enfin, je dirai quelques mots rapides sur la fin qui a été comme tout le reste du roman, peu crédible et sans intérêts. Elle n’a fait que me conforter dans l’idée que le personne de Jeanne est vraiment dérangée. C’est dommage, c’est un personnage insipide, vide, creux, et elle n’évoluera pas d’un poil du début à la fin. Cette histoire n’était pas du tout faite pour moi, j’en garderai pas un très bon souvenir c’est certain.

⭐⭐

Note : 2 sur 5.