Saga Garance Hermosa T1 : Echo d’Ingrid Desjours

SAGA GARANCE HERMOSA TOME 1 : ECHO D’INGRID DESJOURS

Le star-system est en deuil depuis que les frères Vaillant, présentateurs adulés de l’émission du moment, ont été sauvagement assassinés. Appelée en renfort auprès du commandant Vivier, l’experte en sexo-criminologie Garance Hermosa établit vite que le crime, obéissant à un obscur rituel, est l’œuvre d’un esprit particulièrement sadique et torturé. Mais dans cet univers de strass et de paillettes où les volontés de nuire sont légion, tous ceux que croisent le policier et sa collaboratrice ont une personnalité assez perverse pour être suspects. Afin de démasquer le meurtrier, la jeune profiler à la vie chaotique devra s’en faire le miroir. Au risque d’épouser sa folie et de plonger au cœur du mal…

Edition : Pocket • 349 pages • Thriller • Tome 01

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De cette autrice j’avais lu il y a quelques années « Sa vie dans les yeux d’une poupée » qui avait été un véritable coup de cœur pour moi tant il m’avait scotché ! Je vous le recommande d’ailleurs. J’avais également lu « La prunelle de ses yeux » que j’avais adoré. C’est donc toute confiante que j’ai fini par sortir cet autre livre de l’autrice qui était dans ma PAL depuis 2 ans et même si j’ai passé un bon moment dans l’ensemble, on est très loin de « Sa vie dans les yeux d’une poupée ». Je sais que ce n’est pas très objectif de comparer comme ça les bouquins des auteurs car au final chaque livre, chaque histoire est différente mais là je n’ai pas pu m’en empêcher.

En me plongeant dans Echo, je m’attendais à lire un gros thriller psychologique. En effet, les frères Vaillant ont été sauvagement assassinés et l’enquête est menée en grande partie par la psychologue Garance Hermosa, spécialiste en crime sexuel. En voyant cela, je me suis dit « Cool, ça va le faire ! ». Alors oui et non finalement. Echo est bien un thriller psychologique mais qui malheureusement, à mon sens, n’a pas été bien exploité. Je trouve qu’il y avait matière à faire quelque chose de mieux, qu’il y avait matière à creuser un peu plus sur la psychologie des personnages. Ingrid Desjours est restée un peu trop en surface à mon goût. Ce que je reproche à l’autrice c’est d’avoir fait passer les hormones de notre psychologue avant l’enquête en elle-même. Le personnage de Garance Hermosa est d’un cliché… Obsédée par son physique et par tout ce qu’elle ingurgite, croqueuse d’hommes (chaque soir un mec différent dans son lit), femme qui souhaite à tout prix montrer qu’elle domine les hommes de par ses talons hauts et son corps de rêve etc. Je n’ai pas su m’attacher à elle ni même m’intéresser à elle. Durant tout le roman j’ai eu l’impression qu’elle était guidée par ses hormones. Elle et l’inspecteur Vivier passent leur temps à se tourner autour, à s’envoyer des signes physiques, verbales au point que cela finit par occuper toute la place par moment. Je lis énormément de thriller et honnêtement je commence à en avoir assez que le duo d’enquêteur s’envoie en l’air à chaque fois, se titille tout au long de l’histoire ou se tourne autour. Installer une pseudo tension sexuelle entre les enquêteurs c’est cliché, c’est du vu, déjà vu et revu ! Dans 90% des cas cela n’apporte rien à l’intrigue. Ce genre de chose à petite dose ne me gène en aucun cas (il m’est déjà arrivée d’adorer un thriller dans lequel il y avait une pseudo romance entre les enquêteurs) à condition que cela reste minime. Ce n’est pas ce que j’attends d’un thriller, personnellement.

Voilà ce qui m’a le plus dérangée dans ce roman. Ce sont ces personnages et toutes ces hormones en ébullition ainsi que les pulsions sexuelles de Garance. Au final, en refermant le livre et comme je le pensais, cela n’a rien apporté à l’intrigue. Bref ! En dehors de cela (même si c’est déjà pour moi un bon point négatif) le roman se lit plutôt facilement. J’adhère à la plume d’Ingrid Desjours qui est plutôt directe et tranchante. Effectivement, l’autrice n’épargne pas son lecteur. Les descriptions sont très explicites et très détaillées. Il en était de même dans ses autres romans et c’est quelque chose que j’apprécie beaucoup. Les sujets abordés par l’autrice dans son roman sont assez dures également (inceste, viol, narcissisme, sado masochisme etc.) donc ce livre est quand même pour un public averti même si j’en ai lu des plus « dark ».

Concernant l’intrigue, c’était convenable. Cela aurait pu être beaucoup mieux si l’on n’était pas interrompu par la libido et les penchants de Garance. Les scènes d’action sont peu nombreuses, l’histoire n’est donc pas très rythmée mais j’ai quand même voulu savoir le pourquoi du comment donc d’une certaine façon Ingrid Desjours a réussi à me tenir en haleine jusqu’à la fin. Fin qui d’ailleurs m’a un poil déçue mais disons qu’avec le recul elle est cohérente avec l’histoire, donc ce n’est pas totalement un flop. J’aurai apprécié que l’on s’attarde un peu plus sur l’aspect psychologique de ce thriller, que l’autrice rentre un peu plus dans les méandres de la maltraitance physique et phycologique durant l’enfance. Le sujet est traité mais il aurait pu l’être encore plus. Pour découvrir Ingrid Desjours ce n’est pas ce roman là que je recommanderai. Allez plutôt lire « Sa vie dans les yeux d’une poupée » qui est beaucoup plus aboutit et plus intéressant du point de vue psychologique. Je n’ai pas détesté ma lecture, loin de là, mais j’ai lu mieux de cette autrice. Je pense que si le personnage de Garance avait été un peu mieux dosé cette lecture aurait été, pour moi en tout cas, plus agréable car à mon sens c’est vraiment elle le gros soucis de ce roman. Qu’elle soit antipathique pas de soucis je l’accepte mais le côté superficiel, croqueuse d’homme (tout y passe jeune, vieux etc.), dominatrice de part sa beauté etc. je trouve cela démodé et cliché ! Cela tranche complétement avec l’aspect intellectuel de son métier à tel point qu’elle en devient peu crédible finalement. Je ne pense pas lire la suite qui est « Potens », je passe mon tour. Le personnage de Garance ne m’a pas du tout convaincu.

⭐⭐⭐

Note : 2.5 sur 5.