JE SUIS L’ABYSSE DE DONATO CARRISI
L’homme qui nettoie rôde autour de nous. Parmi nos déchets, il cherche des indices sur nos vies. En particulier sur celles des femmes seules. Une femme lui a fait beaucoup de mal enfant : sa mère. La chasseuse de mouches, elle, tente de sauver les femmes en péril. Et elles sont nombreuses… Surtout quand l’homme qui nettoie rôde autour d’elles.
Edition : Le Livre de Poche • 376 pages • Thriller • One Shot
.
.
.
.
Je suis l’abysse c’est l’histoire de l’homme qui nettoyait, agent d’entretient pour la ville, qui lorsqu’il était enfant a failli se noyer à cause de sa mère et cela lui a laissé des séquelles. Aujourd’hui adulte, l’homme qui nettoyait espionne les gens dans leur maison, fouille leur poubelle pour apprendre à les connaitre et en savoir plus sur leurs habitudes. Une fois prêt la traque commence pour notre tueur. En parallèle nous suivons la chasseuse de mouche, une femme qui a pour but de lutter contre les violences conjugales faites aux femmes en aidant ces dernière à fuir leur mari violent. Et enfin nous avons la jeune fille à la mèche violette qui a tenté de mettre fin à ses jours au bord d’un lac et qui sera sauver par l’homme qui nettoyait.
Donato Carrisi est une valeur sure pour moi. Cet auteur a vraiment l’art de raconter les histoires. J’aime énormément son univers très sombre, très brumeux, il n’hésite pas à plonger son lecteur dans les méandres de la psychologie humaine. Dans Je suis l’abysse l’auteur innove un peu sur la construction de son intrigue. En effet, la particularité de ce roman c’est que la plupart des personnages n’ont pas de nom, on les appelle : l’homme qui nettoyait, la chasseuse de mouche etc. Au début cela m’a un poil déstabilisé puis au fil des pages j’ai appris à apprécier cette nouvelle façon de faire. J’ai été surprise de voir qu’en ne nommant jamais ses personnages Donato Carrisi arrivait quand même à nous immerger totalement dans son histoire.
Je suis l’abysse est un roman hyper bien construit. Comme toujours avec Donato Carrisi, le suspense est bien dosé. L’auteur à l’art de disperser ça et là des petits morceaux de son intrigue qui, au fil des pages, vont s’emboiter parfaitement les uns aux autres et former une excellente intrigue. Les personnages sont, comme toujours, psychologiquement bien travaillés. La frontière entre le bien et le mal est assez flou. L’homme qui nettoyait est un personnage fascinant et complexe. Il oscille en permanence entre bonnes et mauvaises intentions. J’ai adoré aussi l’idée de faire par moment des sauts dans le passé de l’homme qui nettoyait, cela apportait encore plus de profondeur à ce personnage. Cela donnait également un certain rythme à l’intrigue qui est un peu lente il faut l’avouer. C’est peut-être le seul point négatif de ce roman. Même s’il se passe certaine chose, l’histoire est assez lente, assez linéaire. En ajoutant des sauts dans le passé cela permet à l’auteur de booster un peu son histoire. Avec ces flash back on plonge dans le passé de l’homme qui nettoyait et cela nous permet d’en savoir plus sur les origines de ce qu’il est devenu au fil des années.
Malgré ces petits passages un peu lent j’ai adoré l’histoire, je me suis plongée, comme toujours, pleinement dans le roman dés les premières pages. Donato Carrisi est un auteur qui jusque là, en tout cas pour moi, a toujours su nous proposer des romans hyper addictif. Il a également le don de nous retourner le cerveau. Je n’oublierai jamais le roman « La fille dans le brouillard » (que je vous conseille fortement d’ailleurs) qui m’a littéralement bluffé. Ici dans Je suis l’abysse il en est de même avec la fin du roman. Comme à chaque fois l’auteur nous balance une petite pépite à la fin de son histoire qui permet de relier toute l’intrigue et à chaque fois je reste sur les fesses !
Je vous recommande donc ce roman si vous souhaitez découvrir cet auteur. Il s’agit d’un one shot, pas très long, qui est plutôt complet d’un point de vu style de l’auteur. Attention toutefois aux thématiques abordées ici. Donato Carrisi a tendance à mettre en lumière des sujets un peu tabou parfois comme par exemple la maternité comme c’est le cas dans ce roman (mais abordé du côté sombre plutôt), mais aussi des violences conjugales, de violence sur enfant etc.
Je n’ai lu que L’egarée de cet auteur que j’avais beaucoup aimé, depuis je n’ai jamais essayé d’autres romans mais ça me tente bien. De ton côté, tu as l’air d’apprécier 🙂 Je trouve ça surprenant de ne pas donner de nom à ses personnages, mais l’idée est intéressante. Je vais aussi aller voir le résumé de « La fille dans le brouillard » du coup. 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
La fille dans le brouillard reste à mes yeux le meilleur que j’ai lu de cet auteur ! Un one shot idéal pour découvrir son univers ^^
J’aimeAimé par 1 personne